L'affaire fait débat et remet en question le travail des journalistes. Quelles limites se fixent-ils ? Doivent t-ils prendre le maximum de risques pour livrer un témoignage au plus proche de la réalité ? Le journaliste pakistanais, Shazad, correspondant pour l'agence de presse italienne Adnkronos, a été retrouvé gisant près de sa voiture, battu et torturé à mort. Il venait de rédiger un article sur les liens évidents (selon lui), entre l'armée pakistanaise et Al Qaida. Autre exemple flagrant le Honduras. Le journaliste Hector Francisco Medina Polanco, directeur de la chaîne régionale Omega Vision, qui avait échappé à deux précédentes tentatives de meurtre, a été assassiné le 16 mai 2011. Défenseur des droits humains, il animait un programme, dans lequel il abordait les questions de corruptions au sein du gouvernement.
Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, s'inscrivent également, dans la lignée des pays où le métier de reporter devient périlleux. Le 17 mars 2010, quatre journalistes du New-York Times disparaissent dans l'est de la Libye. Jay Carney, porte-parole de la présidence américaine avait alors déclaré: «Notre position en général est très nette: les journalistes américains doivent être autorisés à faire leur travail, sans être harcelés ou arrêtés» rapporte Le Devoir.
Pour Géraud Burin Des Roziers, reporter de guerre, il est important d'être au plus proche des conflits. Depuis vingt ans, il couvre l'actualité dans les pays en guerre. D abord Lieutenant colonel dans l'armée, il a depuis troqué son arme contre une caméra. Embarqué avec l'armée française en Afghanistan, il décrit la position d'un journaliste, sur un théâtre d'opérations et explique comment maitriser sa peur, afin de rester concentré et vigilant .
Antoine Semerdjian
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