mardi 12 juillet 2011

Interview de Géraud Burin Des Roziers: Reporter de guerre..

Le 30 décembre 2009, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont pris en otage en Afghanistan. C'est dans le cadre d'un reportage pour France 3, que les deux hommes ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans, Mohamed Reza, Ghulam et Satar, par des talibans présumés dans la province montagneuse de Kapisa (60 km au nord-est de Kaboul). A l'époque, Nicolas Sarkozy avait créé la polémique, en expliquant qu'il regrettait " l'imprudence vraiment coupable" des deux journalistes, entrainant par la suite de vives réactions de Reporter Sans Frontières ainsi que beaucoup de leurs confrères. Tous avaient signé un texte, refusant que la réputation de Stéphane et Hervé soit ainsi "salie".

L'affaire fait débat et remet en question le travail des journalistes. Quelles limites se fixent-ils ? Doivent t-ils prendre le maximum de risques pour livrer un témoignage au plus proche de la réalité ? Le journaliste pakistanais, Shazad, correspondant pour l'agence de presse italienne Adnkronos, a été retrouvé gisant près de sa voiture, battu et torturé à mort. Il venait de rédiger un article sur les liens évidents (selon lui), entre l'armée pakistanaise et Al Qaida. Autre exemple flagrant le Honduras. Le journaliste Hector Francisco Medina Polanco, directeur de la chaîne régionale Omega Vision, qui avait échappé à deux précédentes tentatives de meurtre, a été assassiné le 16 mai 2011. Défenseur des droits humains, il animait un programme, dans lequel il abordait les questions de corruptions au sein du gouvernement.

Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, s'inscrivent également, dans la lignée des pays où le métier de reporter devient périlleux. Le 17 mars 2010, quatre journalistes du New-York Times disparaissent dans l'est de la Libye. Jay Carney, porte-parole de la présidence américaine avait alors déclaré: «Notre position en général est très nette: les journalistes américains doivent être autorisés à faire leur travail, sans être harcelés ou arrêtés» rapporte Le Devoir.

Pour Géraud Burin Des Roziers, reporter de guerre, il est important d'être au plus proche des conflits. Depuis vingt ans, il couvre l'actualité dans les pays en guerre. D abord Lieutenant colonel dans l'armée, il a depuis troqué son arme contre une caméra. Embarqué avec l'armée française en Afghanistan, il décrit la position d'un journaliste, sur un théâtre d'opérations et explique comment maitriser sa peur, afin de rester concentré et vigilant .






Antoine Semerdjian

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