lundi 4 juillet 2011

Didier Billion, spécialiste du Moyen-Orient, chercheur à l'IRIS et rédacteur en chef de la Revue internationale et stratégique revient sur les violences en Syrie.

Si l'OTAN, avec la France en première ligne, ont été prompts à réagir aux massacre des libyens par l'armée du colonel Khadafi, la situation est toute autre en Syrie. Depuis des semaines, le peuple manifeste, demande à Bachar el-Assad de faire basculer le pays dans une vraie démocratie. Il n'en est rien. Les protestations du peuple sont réprimées par les armes et le sang que fait couler l'armée du président. La triste similarité de la situation en Libye et en Syrie n'amène pourtant pas les mêmes réactions. A Damas, les révolutionnaires attendent encore l'aide de l'OTAN et se contentent de discours évasifs et des menaces de sanctions de la communauté internationale.

Pourtant la situation est grave et la population, sans défense, souffre. Un étudiant témoignait encore récemment sur le site d'Amnesty International évoquant les violences que faisaient subir l'armée syrienne à la jeunesse du pays. Des jeunes, ramassés au hasard, emmenés dans des stades les yeux bandés, parfois même les mains liées, passés à tabac par les militaires. Certains on même le droit à des séances de torture, causant fractures et brûlures...

Malheureusement, il y a peu de chances que la communauté internationale ne réagisse autrement que par des avertissements ou sanctions économiques qui restent bien vagues. Pour Didier Billion, spécialiste du Moyen-Orient, chercheur à l'IRIS et rédacteur en chef de la Revue internationale et stratégique, la situation géographique et politique de la Syrie, sa proximité avec Israël, l'entente avec la Russie et la Chine rendent toute manœuvre concrète sur le terrain quasiment impossible.



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